Nous continuons notre périple en Chine en train vers la ville traditionnelle de Pingyao avant d’arriver à Xi’an pour rencontrer la fameuse armée de soldats de terre cuite. Voici nos bons plans ainsi que le récit de nos visites.

Pingyao

Trajet Pékin – Pingyao

C’est de bonne heure que nous prenons un taxi, organisé la veille à l’auberge (80 yuans) pour aller à la gare Ouest de Pékin. Notre train est à 8h05 et nous devons être sur place 1h à l’avance à cause de tous les contrôles et du monde en cette période de vacances.

Les gares chinoises, ça change des gares russes ! Elles sont aussi grandes que des hall d’aéroport (comme dans mes souvenirs à Hong Kong) et ça grouille de monde (comme partout en Chine apparemment)! La « gate » ouvre 30 min avant l’heure de départ, on scanne les tickets dans les portails comme ceux du métro (qu’il faut d’ailleurs garder précieusement, car comme pour les métros, on scanne aussi à la sortie) puis on embarque. Les trains sont très beaux, propres et confortables, un peu comme les Thalys (sauf qu’ils sont à l’heure 😊).

Nous arrivons à la petite gare de Pingyao Gucheng 4h plus tard. Notre chauffeur nous attend pour nous emmener à l’auberge avec d’autres personnes (30 yuans). Sauf que notre chauffeur nous arrête en pleine rue sans que nous ne comprenions rien encore une fois. Là, une dame nous attend avec une mini voiture électrique et nous charge, nous et tous nos sacs, pour réellement nous emmener à l’auberge. En effet, les voitures traditionnelles sont interdites dans le Pingyao intra-muros.

Le logement

J’avais réservé sur Booking, une auberge en plein centre du vieux Pingyao appelée « Pingyao Hongyuyuan Guesthouse » où nous sommes accueillis avec un thé et de la pastèque fraîche. La dame nous conduit à notre chambre en passant par l’arrière, dans une jolie petite cour. En arrivant dans la chambre on croit rêver, elle est splendide. Pourtant c’est le logement le moins cher que j’ai réservé de tout notre séjour en Chine, 22€ la nuit en chambre double climatisée avec salle de bain privée, petit déjeuner compris. En plus, on peut payer par Visa.

La visite de Pingyao

Après avoir mangé un bout (délicieux !) au restaurant de l’hôtel (dims sums faits maisons, spare ribs aigre-doux et haricots épicés), nous partons à la découverte de Pingyao.
Premièrement, le centre de Pingyao, c’est vraiment tout petit : un carré de 1,5 km de coté à l’intérieur des remparts. Mais c’est tout mignon si l’on s’éloigne des rues principales qui grouillent de monde (encore une fois). Nous voulions commencer par le tour sur les remparts. Par contre, on se rend compte qu’il est impossible d’acheter un billet pour les remparts uniquement. Il faut acheter un billet global pour les musées et remparts, valable 3 jours, qui coûte 125 yuans ! OK, si on visite les 22 musées (je ne sais pas vraiment ce qu’ils valent) et les remparts pendant 3 jours, ça doit valoir la peine (peut-être) mais pour notre après-midi, certainement pas. Nous avons encore une fois l’impression d’être à Disneyland, nous décidons donc de juste se promener dans le centre et les ruelles. C’est vrai que les anciennes petites bâtisses sont très mignonnes et les cours intérieures des maisonnettes sont sympas (on est même tombés sur une église!) mais il y a beaucoup trop de monde. De plus, il fait très chaud (pas autant qu’à Pékin, heureusement) et ça sent les égouts à mort.

Après ce petit tour, nous sommes retournés dans notre confortable petit frigo à l’hôtel pour finir la saison 3 de « Stranger Things ».
Nous sommes ressortis vers 19h pour manger un bout mais il y a encore plus de monde que l’après-midi et il ne fait pas moins chaud. On achète donc une grosse glace vanille mangue avec mangues et pamplemousse frais avant le courir se réfugier dans la chambre.

Le lendemain matin, nous voulions encore un peu nous promener mais il drache. Nous prenons le temps de profiter de notre délicieux petit déjeuner, gratuit de surcroît, avant de nous rendre à la gare.

Xi’an

Trajet Pingyao – Xi’an

Alors là, il nous est encore arrivé une belle histoire ! Nous étions tellement bien installés dans le train que nous avons failli y rester ! Pourtant on était tous les deux bien éveillés…
Des gens montant dans le train voulaient prendre nos place. J’étais déjà prête à m’énerver, comme je sais si bien le faire, et là, Sam remarque que ce sont bien leurs places, car nous sommes en gare de Xi’an ! On attrape toutes nos affaire comme des fous et on saute hors du train tous débraillés ! Il faut savoir, que le train s’arrête en général 3 min en gare. On regarde si on a rien oublié et ouf, on a tout ! Le plus drôle c’est que 2 touristes sortent du wagons à coté de nous dans le même état que nous. C’est rassurant, on est pas les seuls 😊.

L’auberge m’avait envoyé les consignes pour y arriver en métro. C’est le même système qu’à Pékin, on gère comme des pros et on montre dans le métro de la ligne 2 pour 9 arrêts.

Le logement

J’avais réservé, également via Booking, 2 nuits en chambre double climatisée avec salle de bien privée à l’auberge de jeunesse « Ancient City International Youth Hostel » pour 29€. C’est hyper facile car la sortie B de la station de métro « Beida Jie » est juste à côté (directement à droite par la petite ruelle). L’accueil est en anglais, ils nous donne une carte de la ville avec les points d’intérêt et nous expliquent comme faire pour aller voir l’armée de terre cuite demain, et les cartes de crédits sont acceptées. La chambre est très sympa, comme nos hôtels standards européen, et la salle de bain est très bien également. C’est propre et les lits sont super confortables, que demander de plus ?

La visite de Xi’an

Le centre-ville de Xi’an est également entourée de remparts et fait 3 x 4 kms de côté. Il est possible de parcourir les 14 km de remparts mais nous nous sommes abstenus. Ce centre est articulé autour de la Tour de la Cloche, d’où partent les avenues Nord, Sud, Est et Ouest ; c’est très simple.

Première constatation, nous respirons enfin ! Il fait agréable et les larges avenues commerciales sont assez agréables à parcourir. Nous avons descendu l’avenue Nord jusqu’à la Tour de la Cloche, près de laquelle nous avons mangé un petit burger traditionnel, puis avons continué vers la Porte Sud pour se promener dans le mignon quartier des artistes. Nous sommes ensuite remonté jusqu’à la Tour du Tambour, à l’ouest de celle de la Cloche pour entrer dans le quartier musulman. J’avais lu que cette rue était célèbre pour son street food et on se dit qu’on viendra certainement manger là demain. Mais pour ce soir, j’ai une envie folle d’une bonne pizza et j’ai vu qu’il y avait un bon italien à Xi’an. Nous allons donc manger à l’ « Isola del Nord », perdu au 11e étage du building à gauche de celui de la galerie Yestar. J’ai englouti ma pizza 4 fromages avec ferveur, Sam a été plus cool avec sa pizza mozzarella/roquette. C’était juste ce qu’il me fallait !

L’armée de Terre Cuite de l’Empereur Qin

Debout à 6h pour prendre le 1er bus qui quitte Xi’an pour se rendre au musée de l’armée de terre cuite. Connaissant les sites culturels chinois, on ne veut plus se faire avoir. On arrive à 6h55 aux bus, qui partent de la place à l’est de la gare centrale de Xi’an et on part avec le 1er bus à 7h05. Nous arrivons sur place à 8h20, alors que les guichets ouvrent à 8h30 (impossible de réserver les tickets à l’avance sauf via les tours). Mais c’est déjà bondé de Chinois ! On se met dans la file et quand les guichet ouvrent, on doit jouer des coudes. Le billet coûte assez cher, 120 yuans, à payer en cash, évidemment, mais ça ne freine personne. Les tickets à peine en main, nous nous précipitons vers les tourniquets. Je présente les passeports mais ils s’en foutent. De là, part un petit chemin boisé de 1,5 km jusqu’aux fosses. On court presque pour dépasser un max de Chinois et pour avoir une chance d’avoir une vue acceptable sur les soldats (des Français à Pingyao nous ont expliqué qu’on était serrés comme à un concert et qu’on était super loin de la fosse tant il y avait du monde). On fonce directement à la plus belle fosse, la n°1, par laquelle il faut normalement terminer. Lorsque nous y arrivons, il y a 20 Chinois devant nous (qui avaient pris les voiturettes pour aller plus vite…), donc nous sommes aux 1ères loges !

C’est vraiment très impressionnant ! Quel mégalo cet Empereur ! Déjà qu’il avait ordonné la construction de la Grande Muraille, il fallait en plus qu’il se fasse enterrer avec son armée… Quand on se dit que tout ça date de 220 avant Jésus-Christ, on se dit qu’ils étaient balèzes les Chinois de l’époque. Plus de 7.000 soldats à taille humaine ont été retrouvés. C’est vraiment sublime, encore une fois, on se sent tous petits.

Nous faisons le tour de la fosse, jusqu’à l’atelier de restauration au fond (aucune statue n’a été retrouvée indemne) avant d’aller voire la fosse n°2.

Cette fosse n’a rien à voir avec la précédente. Les statues ont été recouvertes de sable et quelques exemplaires sont exposés en vitrine avec des explications sur les type de personnages (archers, commandants etc).

En effet, les statues seront très prochainement ré-ensevelies car, vu qu’aucune disposition de conservation n’est prise, elles s’abîment terriblement. Sachant qu’elles ont été découvertes dans les années 70, exposées en 80, et vu le monde qu’elles attirent, ça ne pouvait pas en être autrement. On a carrément vu un Chinois cracher son gros mollard dans la fosse n°3. De plus, il n’y a pas de limitation d’entrées, ni de système climatisé pour maintenir une certaine température et degré d’humidité. Forcément, ça ne peut pas aller…

Voilà le monde présent lorsque nous avions fini la visite…

Pour terminer la visite en beauté (ou pas), nous avons été au musée qui contient deux chars de guerre accompagnés de leurs chevaux, retrouvés également dans les fosses. Mais là, c’est la cohue, ça hurle, ça pousse, on sort de là en 4e vitesse en ayant entre-aperçu les chars.

A la sortie du site, c’est de nouveau Disneyland, entre boutiques de souvenirs (possibilité d’acheter une réplique taille nature et de se la faire envoyer à la maison, oui oui), vendeurs etc. Le top du top reste et restera une photo de soi gravée sur verre en mode soldat de terre cuite. Un must à ne jamais posséder, selon moi.

Nous courons donc reprendre le bus pour Xi’an, satisfaits d’avoir pu profiter de notre tête à tête avec les soldats à l’ouverture. Les bus partent du parking près duquel ils nous ont déposés (chercher le point sur Maps.me, bien indiqué avec bus 306, 914, 915) mais nous ne reconnaissons plus l’endroit tant il y a du monde par rapport à ce matin.

Retour à Xi’an

De retour à Xi’an, nous voulions profiter de la visite du Musée d’histoire du Shaanxi, qui est gratuite, parait-il. Arrivés sur place, nous déchantons car il y a seulement 4.000 places (!) gratuites par jour et elles toutes été octroyées. Il s’avère qu’il faut en fait les réserver à l’avance en ligne (voir ci-dessous).

Nous nous en allons vers la Pagode de l’Oie Sauvage, que nous pensions apercevoir en entier, mais elle est cachée par des murs d’enceinte et il faut payer pour rentrer.

Nous nous contentons de la vue partielle et reprenons le métro pour aller grignoter un bout dans le quartier musulman.

Le quartier musulman de Xi’an

Avec la fatigue et la chaleur, je n’ai pas très faim, on partage donc avec Sam, un calamar frit sur stick, des dims sums rôtis et un jus de grenade (une tuerie) pour 40 yuans. Bon et économique !

Nous retournons à l’hôtel pour une douche et une sieste avant de remettre en route pour retirer le cash nécessaire pour solder notre tour au Tibet et pour aller manger dans notre désormais quartier préféré (on a pas été malades donc on y retourne 😉). Au menu, nouilles Majiang : larges nouille de 1m de long dans un bouillon légèrement épicé accompagné de viande et de légumes. C’était délicieux ! On a fini par un ravier de fruits et un jus de grenade avant d’aller se coucher.

Demain nous prenons le train pour le Tibet via Xining qui est la plus haute voir ferrée au monde (avec un passage à 5.000 m), les Diamox sont prêts contre le mal d’altitude !